Au-delà du côté pratique, les adeptes de liseuses et autres tablettes électroniques en vantent souvent la dimension écologique. Pourtant, depuis quelques années, plusieurs études analysant le cycle de vie du livre papier ont jeté le trouble. À contre-courant d’un certains nombres d’idées reçues, elles montrent que les documents papiers sont en réalité plus respectueux de l’environnement que leurs homologues numérique. Qu’en est-il vraiment ?

01. Les documents imprimés utilisent des matières première renouvelables

Par définition, les documents imprimés sont des gros consommateurs de papiers. De là à dire que l’imprimerie participe à la déforestation, il n’y a qu’un pas qui est trop souvent franchi.
En réalité, le bois qui est utilisé est une ressource renouvelable.
En France, il provient principalement de forêts certifiées, dont l’éco-gestion a permis une réduction des émissions de CO2 et une augmentation de la surface forestière.
À l’inverse, le bilan des fabricants de tablettes, liseuses ou ordinateurs est plus nuancé, ils ont recours pour la plupart à des matières premières non renouvelables comme les minerais rares.

02.  le secteur de l’imprimerie se mobilisE pour réduire son impact environnemental

Il y a une cinquantaine d’année, un document imprimé, c’était avant tout de l’encre, des colles et tout un tas de substances polluantes. Ce constat à bien évolué, depuis quelques années l’imprimerie se mobilise pour diminuer son impact environnemental :

  • Développement d’encre à base de colza ou de soja
  • Diminution de la consommation d’eau de 40 %

De son côté, les fabricants de tablettes et d’ordinateurs font évoluer leur méthode, à l’instar d’Apple qui en 2010 a supprimé l’arsenic et le mercure de ses iPads. Ils n’en restent pas moins dépendant aux minerais rares comme le lithium et le coltan, dont l’impact en matière de pollution et de déforestation est largement avéré.

03.

Une empreinte carbone

réduite

Sur le plan de l’émission de gaz à effet de serre, le bilan carbone d’un document imprimé varient entre 1,3 et 7,5 kilos d’équivalent CO2.
Ces émissions sont principalement liées à la production de papier et au transport.
Le bilan carbone pour la fabrication et l’utilisation d’une tablette se situe autour des 120 kilos DE CO2, pour une durée de vie moyenne de 4 à 5 ans maximum. Pour amortir le coût écologique d’une tablette, il faudrait lire l’équivalent de 40 livres.

04.

Les documents imprimés se recyclent facilement

Que l’on parle de document imprimé ou de e-document, le recyclage est un jeu essentiel.
Côté imprimé, recycler une tonne de papier permet d’économiser 17 arbres, 30 kilos de polluants atmosphériques, mais également de l’eau et de l’énergie.
Et on peut recycler jusqu’à cinq fois le même papier.
Les fabricants de tablettes et d’ordinateurs s’efforcent, eux aussi, d’utiliser des matériaux récupérables. Seul « HIC » le recyclage des déchets électroniques est encore complexe et souvent trop rare.

CONCLUSION

La mobilisation des acteurs de l’impression et la mise en place d’innovations majeures ont fini par payer. Aujourd’hui, les documents imprimés, s’ils sont faits en papier recyclé, sont plus respectueux de l’environnement que leur homologue électronique. En effet, que ce soit les tablettes, liseuse ou ordinateurs, ils sont tous constitués de minerais rares et souffrent du phénomène d’obsolescence programmée et d’une grande difficulté à être recyclé. Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger notre book : Livre numérique vs livre papier : lequel est le plus écolo ?